Dimanche 8 juin 2014 : Une pentecôte de veinards

Alors que le festival Etonnants Voyageurs bat son plein en la Cité Corsaire durant tout le week end, le CSCE profite de la douceur printanière pour multiplier les sorties en mer ; avec au programme pas moins de 4 ou 5 plongées de proposer.
Ce dimanche matin, le bateau était complet et 23 plongeurs de tous niveaux ont bénéficié d’une mer d’huile et d’un coefficient de marée favorable pour aller découvrir le site de la Saint Servantine, légèrement au large de la Pointe de La Varde.
La plongée du dimanche après midi est plus exposée et entre dans le cycle des entraînements des futurs Niveaux 4 en formation. L’objectif étant de maîtriser les techniques de sauvetage lors d’une plongée profonde, Bernard notre capitaine du jour prend la direction du large pour trouver 30 à 35 mètres. Au vu des conditions météorologiques du jour et sans trop d’hésitation, il décide avec Denis de mouiller sur l’une des épaves du Walter ou du Heinrich Hey. Après une heure de navigation, nous arrivons sur zone et découvrons qu’un autre plongeur du secteur a eu la même idée que nous et s’est positionner juste sur les coordonnées GPS du Walter. Ne souhaitant pas gêner tout le monde et étant donné que la mer est grande et nous offre la possibilité de plonger sur deux épaves espacées de seulement 300 mètres l’une de l’autre, nous mouillons pile poil sur le Heinrich Hey. En effet, à l’ordre du Luc qui scrutait  tant le sondeur que le GPS avec son œil de faucon, Laurent a jeté l’ancre exactement sur l’épave située 33 mètres plus bas. Bel exploit, lorsque l’on se rappel qu’il y a quelques mois, une sortie sur le même site avait plus ou moins tournée à la merdouille du fait que le mouillage n’était pas bien positionner et que l’ancre avait ripée dans le sable sur plusieurs mètres et laissant les palanquées un peu désabusées de venir si loin pour ne pas trouver l’épave tant attendue.
Cette fois, rien de tel. L’ancre et la chaîne touchent la tôle du Heinrich Hey et il est impossible de rater la ferraille. Tranquillement les palanquées se mettent à l’eau et descendent dans le bleu (vert) sans tarder pour mieux profiter des minutes que nous aurons au fond. Nous avons prévu de rester entre 15 et 20 minutes sur l’épave afin de profiter un peu, mais en limitant autant que possible le longues minutes de palier en eau fraiche (14°c environ).
Maria et Laurent vont découvrir l’arrière du navire, la chaudière, l’hélice, avant de revenir sur l’avant avec ses cales et son canon toujours pointé vers la surface. Pour eux comme pour Sylvie et moi point d’exercice N4. Nous sommes là juste comme des touristes, de gros veinards, bienheureux de leur sort. Pour les trois autres palanquées, s’est une autre histoire. Bernard et Karine, d’un coté, Denis et Lionel de l’autre, Luc et Daniel enfin, se mettent à l’eau avec en perspective une simulation d’essoufflement et de perte de connaissance par moins trente mètres. Maîtrisant parfaitement leurs techniques, chacun réussi l’exercice et reçoit les encouragements de leur moniteur. Après ces intermèdes pédagogiques, les palanquées repartent à l’assaut des profondeurs pour cette fois profiter de l’épave et de ses secrets. Peu ou pas de flore sur ce site, juste quelques gorgones de ci de là. Par contre, nous attendent des bancs de tacauds, des homards de taille plus que raisonnable, des vieilles, un congre énorme, un beau dormeur planqué dans un trou de la chaudière. Le temps que nous nous étions fixé arrivant bien vite à son terme, nous reprenons la direction du mouillage et remontons tranquillement à la chaine.
Les paliers à trois mètres sont limités à 4 minutes pour les plus raisonnables et quelques minutes de plus pour ceux qui ont multipliés les plongées et les yoyos ce dimanche ; mais rien de bien méchant ! Dans le cas où certains auraient mal évaluer leur consommation d’air, un bloc les attend au pendeur à 6 mètres. Fort heureusement, personne n’aura à s’en servir.
Après cette belle plongée en eau douce et claire, nous reprenons la direction du port des Bas Sablons toujours sous le soleil, mais avec un vent qui commence à fraichir. Nous arrivons en fin d’après midi heureux de notre journée et prêt à remettre la combinaison pour une autres sortie aussi agréable.

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