Dimanche 8 juillet 2018 : Et en fin de compte, cela sera la Basse Chrétienne !

Cette fois c’est sûr, les vacances ont bien débuté avec leurs flots de touristes insouciants, de plaisanciers amateurs, des rouspéteurs de tous poils, de plongeurs impatients. La sortie mer du jour s’annonce d’ores et déjà un peu compliquée puisqu’elle est programmée pour un départ de la cale du Naye à 13h15 un dimanche après midi. Coté stationnement, ce n’est même pas la peine d’y penser aussi bien du coté des pontons des Bas Sablons que de la piscine du Naye. Tout est complet, archi complet ! Les plus malins sont venus la veille déposer leur véhicule avec leur matos sur le parking des Bas Sablons et ce matin sont venus au bateau avec leur petit vélo. Un autre a bénéficié de son chauffeur particulier pour ce faire déposer au quai sans avoir à se soucier du stationnement dominical. Bon, malheureusement, le dit chauffeur qui avait envisagé de passer quelques heures à bord pour profiter de cette sortie en mer ne le pourra pas et ira faire les soldes intra muros pour se réconforter. Les autres ont tourné et viré dans tout le secteur du port pour enfin trouver une place de stationnement plus ou moins légale et accessible à pied.

Nous voilà donc à bord du Calypso III à la cale du Naye en attendant que tous les moussaillons arrivent et s’installent pour notre sortie du jour. Sur la cale, nous observons les mouvements des grands jours de migration. Les voitures se succèdent avec remorques et bateaux de toute taille. On met à l’eau, on sort de l’eau, on s’invective pour une place grattée de ci de là, on s’interroge sur comment ça marche et si on a rien oublié avant de partir. Le bouchon pour la mise à l’eau remonte jusque sur le parking et chacun doit être très patient pour enfin toucher les flots. Certains décident d’abandonner et de partir sur une autre cale de mise à l’eau sans doute plus disponible aujourd’hui.

Pour notre part, nous prenons la mer à l’heure dite et Jean Luc nous propose une nouvelle destination qu’il a repéré sur la carte marine du coté de la Basse Poulvere et la Basse Chrétienne. Il s’agit à priori d’un point haut qui pourrait être intéressant à explorer et qu’on évaluera une fois sur place. Le trajet est tranquillement effectué sous un soleil de plomb et une petite brise agréable, quoique un peu fraiche lorsqu’on est à l’ombre. Il nous faut pas loin de 45 minutes de navigation pour y arriver et une fois sur zone, nos barreurs passent et repassent plusieurs fois sur le point GPS. Le sondeur n’est pas très optimiste car on distingue à peine le relief sous marin et le point haut du caillou semble à peine à plus de 5 / 6 mètres du sable. Bof ! Tout cela ne dit rien à personne. Stéphane et Jean Luc décident de quitter les lieux pour rejoindre la Basse Chrétienne à seulement quelques encablures de là.

Cette fois, le sondeur est clair et le tombant apparait parfaitement sur les courbes de niveau. Après deux ou trois passages pour bien se caler, l’ancre est mouillée sur la tête de roche et le bateau se stabilise dans le courant. Le briefing est réalisé et les mises à l’eau débutent. Un léger courant nous oblige à tirer sur les bras et la chaine de mouillage pour descendre au fond. Une fois à l’abri de la roche nous n’avons plus qu’à nous laisser doucement porter par le petit jus qui persiste tout au long de la plongée. Sur le chemin nous tombons sur un beau homard, des langoustes de belle taille en veux-tu en voilà, un dormeur placide et des araignées de taille plus que respectable. Les anémones sont aussi de sortie ainsi que les gorgones orangées de toute beauté. Bref, la faune est au rendez vous ! L’eau est très agréable avec 18°c affichés à l’ordinateur, ainsi qu’une belle visibilité à 7 mètres environ. Après 45 minutes au fond, il est temps de remonter car les paliers obligatoires commencent à s’afficher au compteur. Le retour au mouillage est assez simple car la plongée fait le tour du caillou en main droite ou en main gauche. Donc si l’on suit régulièrement la patate et qu’on reste à peu prêt au même niveau de profondeur, on tombe pile-poil sur la pioche. Gagner pour cette fois encore !

De retour sur le pont du Calypso III nous profitons du beau temps pour déguster les gâteaux maison préparés par les plus courageux. Le chemin vers Saint Malo est tout aussi agréable qu’à l’aller et l’arrivée au port est moins frénétique que le départ. Rapidement tout le monde débarque son matériel avant de reprendre la direction de son véhicule, au stationnement hasardeux.

Thomas

 

 

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