Dimanche 30 Décembre 2012

Dimanche 30 Décembre 2012

La dernière et la plus courte de l’année ! Dès poltron minet, nous avons rendez vous au port des Bas Sablons pour embarquer sur notre fière destrier le Calyspo 2 ; objectif la dernière plongée de l’année ! Cela fait déjà plusieurs semaines que nous sommes restés à quai et le manque d’iode commence à se faire sentir sur nos branchies. Le temps très venteux depuis 15 jours conjugué à de fortes pluies ont particulièrement dégradés les eaux de la Rance et son embouchure après l’usine marémotrice. Qu’importe, nous décidons de mouiller notre ancre sur le site de Bizeux à l’abri des la houle et du courant. Le soleil est au rendez vous et la température de l’air est très agréable pour une fin décembre. Nous devons avons entre 8 et 12°c ce matin ; légèrement plus chaud que la température de l’eau qui tourne entre 10 et 11°c depuis novembre. Alors que la marée commence à descendre, nous attendons que les turbines du barrage s’arrêtent et observons avec attention la position des cônes de signalisation situés au milieu de l’ouvrage d’art. normalement, lorsque les turbines sont à l’arrêt, les cônes sont en position basse et selon le sens de rotation des vannes, ils peuvent être inversés en haut et en bas. Les plongeurs du cru connaissent cette signalisation qui permet de se mettre à l’eau en sécurité. Sauf qu’aujourd’hui, les cônes ne marchent pas et restent en position basse alors même que l’usine est encore en marche pour presque une heure. La chance est cependant avec nous, car l’un des membres du club est de permanence au barrage de la Rance et assure la vigie toute la matinée. Par radio, il nous souhaite le bonjour et nous indique l’heure de sauter à l’eau (entre 10h10 et 10h50 précise). A l’heure dite, tout le monde saute à la baille et bénéficie en quelques secondes d’un rafraîchissement tonic de la nuque et du bas du dos ; un vrai régal que les amateurs de combinaison humide apprécient toujours en hiver… Au mouillage, nous commençons la descente dans une eau très très très chargée. Visibilité environ 30 cm, le bras tendu notre main disparaît dans le brouillard et à un mètre de distance on ne voit plus le phare du binome.

Comme convenu, nous décidons de prendre le cap à l’Est afin de rejoindre le tombant et tenter de voir quelques chose. Après 3 minutes de palmage le nez dans les cailloux et les yeux sur le compa et en direction du binome, nous tombons par hasard sur l’ancienne porte de l’écluse des bassins de Saint Malo. Pour ma part, j’avais commencé à pénétrer sous la ferraille sans m’en rendre compte et ce n’est que lorsque mon compagnon d’infortune m’a taper sur la cuisse que je me suis rendu compte que j’avais un plafond de tôles au dessus de la tête, là où il ne devait y avoir que de l’eau. Sans tarder, nous prenons une autre direction et remontons un peu. Rien n’y fait l’eau est toujours aussi opaque ! Est ce bien nécessaire de poursuivre notre exploration dans ces conditions ? Après quelques secondes d’hésitations, nous jetons l’éponge et prenons le chemin de la surface et tentant de distinguer nos instruments sans trop nous éblouir avec nos lampes. Record de la plus courte plongée de l’année : 11 minutes ! Certains nous ont battus puisqu’ils sont restés dans l’eau 10 minute, alors qu’une de nos compères n’a même pas pu compter son temps sous l’eau cumulant les problèmes de détenteur puis de lestage. Résultat, une mise à l’eau, une bonne fraîcheur humide et un retour sur le pont du bateau pour se changer. Les plus intrépides, ont quand même trouver le tombant et fait une petite virée, main dans la main à tâton sur la roche ; peu de plaisir ! Une autre palanquée avait décidé de faire le tour de l’île en prenant la roche main gauche tout le long. Ils y sont presque arrivés. Seul problème lorsqu’ils se sont perdu à l’opposé précise du mouillage, ils ont fait surface à plus de 500 mètres du bateau alors que les turbines du barrage commençaient à reprendre du service. L’annexe est partie récupérer tout ce petit monde en tractant nos deux plongeurs téméraires tout en douceur jusqu’à l’échelle de coupée. Il était temps car le courant commençait à forcer et qu’un capelé dans ces conditions n’était pas envisageable. Enfin, le moment tant attendu par tous pouvait maintenant commencer, les agapes ! Chacun ayant prévu victuailles et boissons, nous n’avons manqués de rien. Pour se réchauffer, thé, café et vin chaud à volonté. Puis l’heure de l’apéro étant proche, nous avons dégustés huîtres, rillettes de sardines, saucissons secs et chorizo sans modération ; le tout arrosé de champagne et vouvray. Camember, gâteau au chocolat, cake aux fruits confits maison et clémentines ont suivi accompagnés cette fois de médoc, petit chablis et muscadet de sèvre et maine. Notre brève plongée est bien vite oubliée et nous profitons tous ensemble de ces moments de complicité partagés dans la bonne humeur et la simplicité. Rendez vous est maintenant donnée l’année prochaine, pour de nouvelles expériences subaquatiques.

 

Thomas Maréchal

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