Dernière de l'année sur le Fetlar

Samedi 29 décembre 2018 : Une petite dernière pour la route !
Alors que les fêtes de fin d’année battent leur plein et que Noël est déjà derrière nous depuis quelques jours, une sortie mer est proposée par Loïc en ce samedi matin. Les inscriptions n’ont pas durées très longtemps et en seulement quelques heures les places du Calypso III ont rapidement été prises d’assaut par les courageux plongeurs du CSCE, mais aussi de Fougères et même de Vendée.
Nous voici donc 19 sur le pont de notre fière esquif (après avoir été au complet et que certains se soient désister au dernier moment) en ce samedi matin. Le temps est mitigé, doux, mais gris et légèrement humide ; rien des très anormal en cette fin du mois de décembre. La grande majorité d’entre nous embarquons depuis le ponton coté Bas Sablons. Le stationnement en cette saison est plus que facile et nous avons l’embarras du choix pour mettre nos voitures au plus prêt de l’embarcadère. Ceci étant, même à courte distance du ponton, il faut quand malgré tout descendre notre fourbis jusqu’au bateau et la pente est rude. Elle l’est cependant moins qu’au retour lorsqu’il nous faudra tout remonter après notre journée en mer et que notre matériel sera bien gorgé d’eau… Mais cela sera une autre histoire.
Donc, nous embarquons nos équipements, gréons nos blocs, préparons nos affaires pendant que les plus aguerris d’entres nous mettent en marche le bateau. Erick et Lionel (le Jeune) préparent l’annexe, Bernard, Lionel (l’ancien)  et Jean Luc vérifient les amarres, démarrent les moteurs, contrôlent les instruments de navigation et enfin expliquent le fonctionnement du nouveau moteur de l’annexe, qu’ils démarrent avec peine. Une fois tous en place, nous prenons la direction de la cale du Naye où nous attendent Maria, Ronan et Gérard. Le mareyeur du port est également présent et profite du calme de ce matin gris pour faire le plein de ses réservoirs d’eau de mer. Alors que nous accostons et que tout le monde s’apprête à monter à bord, la prise d’eau commence à débordée et les sacs de nos trois camarades sont rapidement évacués pur ne pas être submergés. Il convient surtout de sauver des eaux les gâteaux préparés par Maria.
Il est un peu plus de 10 heures et nous prenons le large, direction l’ile de Cézembre. Loïc notre DP du jour souhaite nous faire profiter du calme de la mer pour une plongée sur l’épave du Fetlar situé légèrement au large, juste derrière l’ilot. La distance depuis le port de Saint Malo est assez courte, nous arrivons sur zone en une trentaine de minutes seulement. D’habitude, il est assez simple de mouiller sur le site du Fetlar, car le Codep 35 y a installer une bouée à demeure signalant parfaitement le secteur. Mais cette fois, il en est autrement. En effet, il y a deux semaines environ et pour des raisons d’hivernage, la bouée et tout son attirail ont été retiré pour révision. Nous voila donc à chercher le site de plongée à l’ancienne : point GPS plus ou moins précis et amères connus des plus anciens du bord (les deux clochers dans l’axe sur bâbord et le château d’eau en face. Comme cela, ça a l’air simple, mais sur l’eau c’est une autre affaire. Nous devons nous y prendre à plusieurs reprises avant de mouiller l’ancre ; une première fois, puis une seconde. Heureusement, l’image du sonar est parfaitement visible et ne laisse aucun doute sur l’emplacement de l’épave qui se détache bien du fond sableux.
Sur consigne du DP, nous nous préparons et les palanquées sont constituées. Chacun s’équipe et pense à cette dernière plongée en eau fraiche de l’année. Le courant de surface est encore assez marqué. Bernard prend la précaution de mettre à l’eau un boute et une bouée pour nous permettre de nous haler jusqu’à la chaine de mouillage. Bonne initiative car nous en aurons besoin. Les planquées se mettent à l’eau vers 12h00. Effectivement elle est fraiche avec environ 11°c à l’ordinateur. La visibilité est correcte pour la saison, environ 5 mètres et la luminosité également très raisonnable pour un mois de décembre grisâtre. Rapidement nous descendons au fond retrouver les vieilles tôles tant attendues. La chaine parait bien longue ce matin et nous la longeons jusqu’à la pioche qui est bien plantée dans le sable. Pas d’épave ! Le mouillage n’a pas touché la cible et l’ancre à creusée un sillon dans le sable avant de se stabiliser. Joël regarde à gauche, je regarde à droite histoire de voir si l’on repère la bonne direction pour retrouver le Fetlar. En quelques minutes, Joël trouve le bout métallique qui indique le chemin depuis le mouillage historique vers les flans de l’épave. Ce bout est à un même de la chaine et nous le rapprochons pour le fixer à notre ancre. Il permettra à nos collègues de ne pas se perdre et de s’orienter directement vers la proue du navire.
La vue du bateau se fait dans une eau chargée et nous distinguons plus la masse des tôles que le bateau lui même. Il nous faut être à le toucher pour bien nous repérer. Dans un premier temps nous partons vers la proue et souhaitons faire le tour par bâbord. Le courant est assez marqué de ce coté, aussi nous décidons de repartir par tribord et d’entrer directement dans les cales. A l’avance nous constatons que les dernières tempêtes de l’automne ont encore plus fragilisées la ferraille. Les rivets ont cassés, les tôles ont bougées, certaines sont tombées et ces zones ont énormément changées. Certains secteurs sont même devenus dangereux et nous préférons ne pas nous y aventurer. Le tacots ne s’y trompent pas, préférant eux aussi les cales arrières à celle de l’avant. un congre se cache vers la poupe, ainsi qu’un petit homard sous un tuyaux au milieu du navire. Nous finissons le tour des cales avant de sortir et faire un tour complet par l’extérieur. L’hélice et le safran sont bien en place, des bouts de ferraille sont tombés au sol coté bâbord à l’arrière et à l’avant, une vraie catastrophe. D’autres bougent avec le courant et ne devraient pas tarder à s’écrouler elles aussi lors d’un prochain coup de tabac. Nous finissons notre tour du bateau par l’étrave et repartons vers le mouillage grâce aux lumières des palanquées qui nous succèdent.
De retour à la chaine, nous constatons que des paliers se sont invités à nos ordinateurs, 3 minutes à 3 mètres. Cette fois ce n’est pas pour la sécurité, mais bien par obligation. Pas de bol, passer du temps au palier dans une eau à 11°c ça n’a rien de rigollot. Manque de chance encore, lorsque nous arrivons vers les 7/8 mètres, nous découvrons une grappe de plongeurs qui font également leur palier à 3 mètres et devons attendre notre tour. Les minutes passent lentement dans ces conditions… 6 minutes en tout qui rallongent d’autant notre temps de plongée et nos refroidissements des pieds et des mains. Mais bon, il faut y passer.
De retour à bord, nous nous habillons rapidement et nous réchauffons avec le café et le thé apporté par les uns et les autres.  Les victuailles sont partagées et nous prenons tranquillement la direction du fort de la Conché pour une visite de courtoisie. En chemin, une alerte Cross nous invite à nous transformé en secoure maritime. Un Paddle serait en détresse du coté de la plage de Rochebonne. Nous nous dirigeons sur zone où nous voyons de loin les pompiers maritimes faire la navette avec leur zodiac. Nous tournons dans la zone durant une bonne demi-heure sans trouver trace du paddle. On nous indique qu’il  du rentrer chez lui sans signaler son retour… Après cette péripétie, nous mouillons l’ancre en face la grande plage de Saint Malo et partageons un bon temps de convivialité : huitre, fois gras, gâteaux maison, vin liquoreux, boisons chaudes, cerises à l’eau de vie, rhume arrangé… Bref, tout que la nature a fait de bon nous nous autres plongeurs.
Il est presque 15h00 lorsque nous débarquons notre matériel sur le parking des Bas Sablons et remontons en voiture pour rejoindre nos proches. La journée du 29 décembre 2018 aura être bien agréable et chargée de souvenirs. La dernière plongée de l’année pour les membres du CSCE et la Calypso III ; rendez vous au printemps pour de nouvelles aventures !
Thomas

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