Adresse à notre ami disparu!

Au revoir l’ami !

Jusqu’au dernier moment tu nous auras surpris et sans crier garde, tu es parti en ce froid hiver Dinanais.

Toujours à 100 à l’heure, tu ne vivais pas la vie à moitié et ne connaissais pas l’eau tiède. Tu nous as fait rêvé lorsque qu’avec Martine vous avez pris la mer sur Antibes 3 ; destination le tour du monde. Cette aventure de plusieurs mois a connue beaucoup de moments heureux et d’autres plus chaotiques qui vous ont fait réfléchir aux choses importantes de l’existence – la famille, les enfants, les amis… Retour à Saint Malo et rapidement, rebelote pour un nouveau projet industriel « givré » à Lyon. Mais la France n’est pas assez grande et tes retours en région malouine étaient fréquents ; toujours fidèle, toujours présent.

La plongée sous marine, comme la voile était ta passion, mais aussi tes moments de détente pour évacuer la pression du quotidien. Là encore, tu ne faisais pas les choses au ralenti, que ce soit avec un bloc ou avec un recycleur. Toujours plus loin, toujours plus profond, toujours plus longtemps, tu voulais prendre du plaisir, pousser les limites du possible et toucher le trop, sans dépasser l’excès.

Je me souviens d’une sortie en mer sur ton zodiac qui devait nous amener au large et qui pour cause de mer démontée se termina au Fort de la Conchée ; un peu barbouillés, mais heureux quand même d’être là, après une traversée par un mètre cinquante de vagues. Je me souviens aussi de cette plongée aux Haies de la Conchée qui se termina dans les cailloux, bloc sec, essoufflé et avec une belle peur pour nous deux. Je me souviens de cette sortie sur le Calypso III avec ton recycleur jaune que tu appréhendais encore. Une fois sur le lieux de plongée tu t’apercevais que ton oxygène avait fuit durant tout le trajet et que tu ne pourrais pas plonger ce jour là. Sans vouloir prendre de risque pour toi et ta palanquée, tu restas tranquille sur le pont à assurer la sécurité surface ; tu savais aussi être sage lorsque les éléments l’exigeaient. Je me souviens des galettes des rois au club en janvier, je me souviens des discussions à l’apéro du vendredi soir, je me souviens des tours en zodiac à vive allure, je me souviens…

La bougie cette fois a brûlée trop vite. Accident bête, accident de la vie ! La vie est parfois cruelle et le destin, pour certains, écrit ! Pour ton dernier départ, nous étions au rendez vous. Nous étions là pour soutenir tes proches, mais aussi pour nous soutenir nous même tant ton départ nous a pris de court. Nous étions nombreux, tristes, en colère, incrédules, abattus.

Au revoir l’ami, nos pensées t’accompagnent.

Thomas Maréchal

20 Février 2017

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