20.000 lieux sous Civaux (ou 20m j’sais plus trop)

Ben voilà ça c’est fait… et bien fait.

Tangui et sa team Apnée ne semblaient pas douter que tout le monde y arriverait, je ne suis pas sûr que de notre côté nous en étions si persuadés.

Finalement, tout le monde est parvenu à aller décrocher l’étiquette ancrée au fond du trou, et la remonter fièrement à la manière d’un Nery qui d’ailleurs n’a qu’à bien se tenir tellement on est au taquet.20m_bruno

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les tags posés au fond !

Wai tout le monde a brillement passé le cap, mais faut dire que c’était organisé aux petits oignons, tant en termes de matos que de progressivité et de conditionnement mental.

Mais je m’emballe et commence par la fin.

On va peut être prendre dans l’ordre.. Je ne suis décidement pas aussi bien organisé moi.

Le début c’est un truc du genre :

  • Réveil 5h30 du mat’
  • Ta nana qui te dit « c’est quoi ce bordel, tu vas où?« 
  • Toi qui réponds « A la piscine« 
  • Elle qui termine par « T’es complétement taré mon pauvre« … wai, c’est pas impossib’.

Pas la peine de faire la promotion de la piscine à cette heure matinale, vendre 8h de bagnole pour 2h dans l’eau, ça ne s’explique pas, ça se fait et pis c’est tout.

Ce d’autant qu’autant à l’aller on se dit un peu « merde c’est loin« , qu’au retour on se dit plutôt « bon on y retourne quand ? »

La seule ressemblance entre l’aller et le retour , c’est les gus qui roupillent à l’arrière.

Dans un sens c’est parce que c’est un peu tôt, dans l’autre c’est soit à cause des 2h de trempette, de la bière réparatrice, de la pizza… ou des 3 (on y reviendra un peu plus tard sur le parpaing… pardon, la pizza du midi)
Pizza

Sinon le voyage était finalement assez cool. Entre-coupé de :

  • Pause pipi sur le bord de la route : à la clodo, 5 poilus alignés, ça fait toujours son petit effet.
  • « p’tain on tourne j’ai mal au cul » : parce qu’au milieu dans un C4 a priori y a une bosse. Moi m’en fout, on m’a dit « t’es trop costaud tu prends tous les draps, va devant ». Ok, tant pis pour la sieste, mais parfait pour mon petit cul délicat.
  • Comparaisons de soft de navigation GPS. Chacun son petit préféré, mais tout le monde en panique quand on s’apercoit qu’on n’a pas de cable USB !
  • Flash. « merde 1 point » Forcément avec tous ces téléphones on sait plus à combien on doit rouler.
  • Pause essence/pipi : Très classe aussi 5 poilus alignés sur le parking du supermarché.. mais finalement, vu la taille du patelin j’pense qu’ils n’ont jamais vu autant de monde d’un coup.

A propos de taille de patelin justement, non contente d’être loin cette satanée fosse, elle est paumée. Pourquoi ont-ils eu l’idée d’aller creuser ça là!?

Ya rien autour.. enfin si : un bowling, un truc avec des crocodiles et une centrale nucléaire !

Wai juste là. Sur le parking de la piscine. Pof. Une centrale avec deux belles tours à nuages. J’pense qu’EDF s’est dit : « Wahouuu. T’as vu cette piscine.. viens on va se constuire un petit bureau à côté ce sera top« .

Les crocodiles quant à eux, ont du être attirés par la lumière.

En finissant l’installation, EDF a négocié une ristourne sur l’accès à la fosse en échange d’une dérivation du circuit de refroissement vers la fosse et les douches.

Que du bonheur pour nous ça : Fosse à 30/31°, douches à 50/60°.. qu’est-ce-qu’on dit? Merci EDF !

(wai les douches ils se sont peut-être un peu craqués, mais l’hiver la centrale bourinne un peu)

Centrale

C’est pas ces écolos d’Enercoop avec leurs éoliennes qui pourraient nous envoyer ca hein?!

En suivant les nuages de la centrale pour l’approche finale, tout le monde est arrivé pile-poil à l’heure imposée par le patron, pour le briefing de 10h30.

Ne comptez pas sur moi pour balancer que y a quand même eu deux trainards, Nico et Jean, qui pourtant avaient le moins de route à faire. Pas mon genre de balancer. Je ne balance pas non plus sur les 4 tonnes de gosses qu’ils avaient chacun dans leur bagnole, qui ont arrêté net leur tour de bisous/bonjour quand ils ont vu le baby-foot.

 Bon passons aux choses sérieuses…

10h30/11h, brief du boss. Tout le monde au garde à vous autour du billard (non on a opéré personne, c’était un vrai billard.. mais y avait un indice j’ai parlé d’un baby tout à l’heure.. et puis tout le monde allait bien, même les malouins qui avaient pourtant 1h de route de plus dans les mollets)

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Affectation des binômes pour les 2h : Obligation de ne pas briser notre couple qqsoit le motif. Même une pause pipi doit se faire à deux (c’est moi ou j’ai l’impression de ne parler que de pauses pipi depuis tout à l’heure!? Je vais peut être y aller ça va me détendre).

Tout le monde écoute sagement, concentré, le brief, qui se veut aussi précis que dédramatisant, rassurant, zénifiant. Le planning et l’organisation de la séance sont tellement bien préparés que tout ne peut que bien se passer.

Chaque binôme sait dans quel atelier il doit se trouver, à quelle heure, pour faire quoi, encadré par qui, … du grand art. (bon en pratique c’était un peu plus le bordel, mais l’idée était bien. Après, lâcher 20 furieux dans un trou d’eau peut être un peu radioactive, forcément ça se dissipe un peu)

 11h-13h, dans la flotte…

…en fait 13h15.

Sans trop savoir pourquoi le responsable de la fosse nous a gentiement accordé 15′ de rab’.

Soit c’était pour faire chier la patronne de la pizzeria, qui lui avait sûrement posé un lapin le samedi d’avant, et qui du coup nous a bien fait sentir qu’on était sympa mais à la bourre. (Sur le coup j’ai pas capté de lui dire que si elle avait accepté l’invitation du Raoul de la piscine, on n’en serait pas là. )

Soit c’était pcq’on était sympa et qu’on avait pas trop pété son joujou. Pourtant on s’est donné du mal.

Et Raoul il en a envoyé des « Vous accrochez pas au cable« , « Tirez pas là-dessus« , « Mettez pas votre serviette là« , « Crachez pas dans votre masque ca pollue (!) », « Non le dentifrice c’est pas pour tes chicots« , « P’tain le con il saigne du nez.. merde ma flotte« , « Jouez pas avec la sono« , « Attention à ma gueuse c’est de la haute techno« .. Mais finalement on a du être sage, et on a eu ce rab.

Je n’ai entendu personne râler et être pressé de sortir.

Alors, je vais peut-être parler un peu apnée quand même, histoire de donner envie à d’autres de nous accompagner la prochaine fois.
La great team apnée nous avait préparé 3 ateliers :

Un atelier poid constant : Un bon gros terme pour dire que … ben t’as juste tes palmes. Voilà. Le truc de base en sorte. Ca va c’était pas trop dur à organiser comme atelier ça les gars ? « Alors la technique c’est simple, vous palmez pour descendre, et pis pour remonter… ben vous palmez aussi« .

Dis donc, c’est top ça! Ca change de d’habitude.

Blague à part, oui ça change un peu de d’habitude. Déjà on fait des descentes progressives à partir de 10m, là où d’habitude on est déjà au max. Ce qui est marrant d’ailleurs c’est que ces 10 premiers métres, ça s’est fait frizouille alors que d’habitude on le force un peu.

A croire que ce qui est dur c’est d’atteindre le fond, où que soit ce fond. (j’exagère même pas bcp)

Un atelier poids variable/gueuse légère : Ah là, on commence à jouer : un gros poids qui te fait descendre comme une balle, que t’abandonnes lachement au fond sans même un dernier regard malgré ses bons et loyaux services, et tu remontes à la palme tranquilou (pdt qu’un autre gars, moins tranquilou, se cogne la remontée du plomb en tirant comme une baleine sur le bout).

Belles sensations, surtout pour les oreilles et les sinus qui ne doivent pas être restés endormis au petit dej’)

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Un atelier gueuse lourde : attention on envoi du steak.

T’es accroché un peu comme tu peux à un tas de bouts de féraille vaguement soudés, plombé comme une mule, un bloc 12 court et un gros parachute par là-dessus et en route : « abaisse le bousin » et vlan t’es au fond. « Tourne le binou » et re-vlan, t’es en haut.

P’tain ça dépotte!

A la descente tu te dis que tu vas paumer une palme si tu restes dans cette position, t’essayes de bouger et pof, trop tard, t’es en bas.

A la seconde descente, t’entends des bruits bizarres, des « huuuumhh huuuummhh » d’outre-tombe, tu cherches d’où ça vient, tu tournes la tête et « Bah.. il est où mon binôme?« . Tu regardes en l’air, il est 10 m au-dessus, une main sur le nez, l’autre dans l’oreille. « Ah.. on dirait que ça force un peu. Tant que j’entends pas de détonation ça gère! »

La remontée, pareil c’est violent, la tronche dans les bulles du parachute qui dégueule de partout. C’est l’envolée sauvage.. le panard.

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Le seul truc inquiétant c’est quand le préposé au gonflage du parachute traine un peu à envoyer, et que toi tu te dis « Bon t’es sympa mon gars, mais on est un peu à 20 m, et pis j’me marrais avec les oreilles de mon pote au départ donc j’ai plus spécialement bcp d’autonomie, donc si on pouvait remonter avant la nuit ce serait cool« .

L’outil est sympa pcq’il te permet d’être zen et détendu, descendre sans effort. Quand tu découvres tout l’attirail t’es pas forcément super zen, pas envie que ça te pète à la tronche tout ça. Moi faut dire que j’avais loupé la répétition la veille aux Gayls..(j’avais un pot, désolé, faut mieux vous organiser les gars)

Avec une telle orga et un tel matos ça ne pouvait qu’être top.

2h (+15) là-dedans, tout le monde a pu se claquer un paquet d’aller/retour dans tous les modes.

Qq furieux se sont fait la balade sans palmes, histoire de frimer devant les gonzesses…. j’ai pas voulu leur casser leur coup, suis resté palmé.

Une belle photo de groupe, bordélique comme il se doit et voilà, il est temps de sortir de là et d’aller grignoter.

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Grignotter ? Ah ah.. la bonne blague.

J’ai eu l’impression d’avoir avalé la gueuse lourde en sortant de la pizz’, et le C4 d’Eric a consommé 10L au 100 de plus au retour tellement on s’était lesté.

Non mais forcément, ils nous ont eu les bougres du resto : « Grande pizza ou petite pizza ? », Bah « Graaande« , forcément, vu ce qu’on vient de se cogner.

Outch.. c’est grand, et garni, et grand, et garni, et grand, et…  et pas mauvais en plus.

Même la bière était bonne. Parfait tout ça.

Quand on reviendra palmer, on reviendra manger (de toute façon j’suis pas sûr qu’il y ait un autre resto dans l’bled).

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Bon allez, je m’arrête là pcq vous avez peut-être autre chose à faire que de lire mes conneries.

Donc je résume : C’était loin, mais c’était bien.

C’était bien organisé, bien encadré, bien progressif, bien efficace… et bien chauffé 😉
On y retourne?

Le boss : Tangui

Les leaders : Cyril, Fab, Fanch, Jean, Nico, Geoffroy, Steph, Alexis, Dominique

Les furieux : Benoît Bertrand Bruno Eric Francois Hubert Julien Mickael Philippe Soizick

Le Raoul de la piscine…. vous vous en doutez je ne connais pas son nom!

(Tangui si tu gueules sur la taille de mon article, t’avais qu’à pas me demander de le faire 😉

Ben

 

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