Mardi 6 août 2013 : Une course au large, direction Le Fetlar en bonne compagnie

Alors que l’été bat son plein à Saint Malo et que les touristes affluent sur les plages, le sillon et Intra Muros, nous profitons d’une météo magnifique pour sortir en mer, faire quelques plongées bien sympathiques et en petit comité.
 
Aujourd’hui nos pilotes Alain et Henri nous proposent le site du Fetral, une épave qui a coulée en 1919 à quelques encablures de l’île de Cézembre après avoir talonnée sur un caillou un à deux milles de là. Cette vieille tôle est un classique de la  baie de Saint Malo que tous les plongeurs du secteur ont déjà découvert ou rêvent de le faire. Afin de ne pas abîmer le site, un mouillage permanent a été installé et une grosse bouée blanche signale parfaitement l’épave. On peut ainsi tirer un bout jusqu’au taquet du bateau pour bien l’amarrer et ce sans avoir à mouiller l’ancre sur le fond sableux. Simple, pratique et protecteur de l’environnement ; un vrai bonheur !
 
Donc, après avoir longer d’assez près la cote de Cézembre, nous arrivons en vu du site de plongée et constatons qu’un petit semi rigide est déjà au mouillage avec un grand étendard réglementaire signalant un plongeur à l’eau. Ce nouveau drapeau est tellement grand qu’il pourrait presque servir de voile à ce frêle esquif. Lorsque nous nous rapprochons, nous découvrons que notre prédécesseur n’est autre que Jean Paul, un moniteur du Club qui est venu lui aussi faire sa promenade subaquatique en même temps que nous. Nous nous mettons à couple et tout le monde se salue avant de se préparer doucettement.
 
La mise à l’eau est rapide et nous devons nous haler sur le long mouillage nous menant aux deux gros corps morts en béton situés aujourd’hui à environ 20 mètres de profondeur. La direction de l’épave est bien signalée grâce à une chaîne fixée entre les corps morts et le bastingage du Fetlar ; il y a ainsi peu de chance de rater sa plongée. Plusieurs d’entre nous étant équipés d’appareil photos, nous répartissons les palanquées sur toute la longueur de l’épave afin de ne pas se gêner. Les uns vont directement dans les cales, les autres à la proue ou à la poupe ; il y a de la place pour tout le monde.
 
La faune est toujours très riche. Aujourd’hui nous profitons d’un gros banc de tacauds situé dans la cale avant, de plusieurs congres cachés dans des anciens tuyaux, des homards avec des pinces de compétition, des dormeurs énormes, deux belles seiches, des grondins aux belles ailes bleutées et aux pâtes qui leurs donnent l’impression de marcher ou danser sur le sable.
 
Des tôles de la proue ayant disparues avec le temps et la force des tempêtes hivernales, des trous de lumière à l’avant et sur d’autres partie du pont donnent une ambiance très impressionnante dans les cales du bateau. Avec un peu de patience et de technique, cette luminosité permet de faire de très belles images de la structure métallique et des vestiges du passé. N’étant pas aussi bon que ça en photo, mes résultats sont moins convainquant, avec pas mal de particules mises en valeur par la puissance du flash. Je ferais mieux la prochaine fois. Michel, mon compagnon de palanqué est plus malin et mitraille sans flash ; ses photos sont bien meilleures que les miennes.
 
Déjà, nous devons reprendre le chemin du mouillage après quelques 45 minutes de plongée. Le retour au Calypso III se passe sans difficulté particulière. Sur le pont nous profitons du grand soleil pour nous réchauffer et partager nos observations et fraîches expériences. La journée est décidément bien agréable ! La rentrée au port des Bas Sablons est assurée par Henri qui colle au sillage du bateau du club voisin également de retour de sa sortie en mer. Nous pouvons ainsi comparer les puissances respectives de deux navires – très similaires en définitives ! Bravo pilote !
 
Ce contenu a été publié dans LA VIE DU CLUB. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.