Dimanche 4 août 2013 : Branlebas de régate sur le Walter

Cela fait des années qu’on nous parle d’une épave au large de la pointe de la Varde à quelques 7 ou 8 miles du port des Bas Sablons et les anciens du Club nous racontent leurs sorties sur le Walter. Frustration, l’ancien bateau du CSCE trop lent à la navigation et semble t il non autorisé à partir aussi loin d’une terre émergée, ne permettait pas de nous rentre sur ce site, qui ultime sacrifice abrite non pas une, mais deux épaves à seulement 300 mètres l’une de l’autre : le Walter et le Heinrisch. L’affront va être lavé par cette sortie dominicale, car la marée en morte eau, l’horaire de la basse mer, la météo clémente, tout est au feu vert pour nous garantir une belle plongée.
 
Rendez vous est donc donné à la cale du Naye pour un départ à 11h00. Le bateau est presque complet avec pas moins de 20 plongeurs à bord. Ce Calypso III est décidément plein de bonnes surprises, outre sa très bonne stabilité à la mer, il est aussi spacieux et permet d’accueillir tout ce petit monde sans difficulté. Les caisses et sacs de plongée sont bien rangés sous les bancs, les habits secs dans les filets en hauteur, les glacières et autres victuailles à l’abri en positions centrale avec le casier à bouteilles. Nous pouvons, au grès des envies individuelles, nous reposer sur les bancs à l’ombre ou au soleil, discuter sur la plage arrière, voir scruter l’horizon à la proue les cheveux dans le vent. La cabines de pilotage est également assez grande pour trois au quatre personnes. Tout le monde peut ainsi trouver son bonheur, quelques soit sont état d’esprit et ses besoins.
 
Après une heure de navigation, notre pilote trouve les amers et l’ancre est rapidement mise à l’eau sur un font sableux de 28 mètres environ. Par loin de 60 mètres de chaîne sont déroulés pour assurer une bonne stabilité du bateau, ce qui nous obligera à un peu de palmage au sol, tant au départ comme au retour de notre plongée. Une bouteille de 15 litres avec quatre détendeurs est positionnée au pendeur, dans le cas où une palanquée aurait été un peu courte en air pour terminer ses éventuels paliers de décompression. Heureusement personne n’aura à s’en servir, tous ayant bien calculer son autonomie !
 
Après avoir attendu que le courant se calme un peu, nous nous jetons à l’eau direction la fameuse épave du Walter. Rapidement nous touchons le sol et longeons la chaîne jusqu’à l’ancre plantée dans le sable. L’épave est là, à environ 5 mètres du mouillage ; bravo pilote pour la précision de l’approche de ce site situé en pleine mer. La plongée se déroule tranquillement, mais toutefois sans trop tarder non plus car à près de 30 mètres de fond, la décompression passe rapidement d’un simple palier de sécurité de 3 minutes à 3 mètres à quelques dizaines de minutes à différentes profondeurs. Aussi, nous préférons faire le tour du navire, entrer dans les cales, tourner au safran et à l’hélice, revenir le long de la coque et profiter quelques instants du vieux canon d’environ 2 mètres de long posé au sable.  Au passage de ce périple, nous profitons des bancs de tacauds magnifiques, des congres de belle taille cachés dans les interstices de l’épave, de lieux jaunes énormes, de homards avec des pinces à faire pâlir un poissonnier malouin. Bref, la faune est dense ; ce qui explique sans doute le nombre de pêcheurs à la ligne que nous avons vu lors de notre arrivée sur zone et qui ont quitter les lieux en voyant que nous nous apprêtions à plonger.
 
Déjà, il nous faut remonter à la surface pour éviter des paliers trop importants. Certains n’ont pas retrouver le mouillage et ont larguer leur parachute à une bonne centaine de mètres du bateau. Une palanqué a eu la chance de profiter du courant pour revenir tranquillement à la chaîne. Une autre a dû ce taper un bon capelé et emprunter l’annexe motorisée pour revenir au bateau (après quelques péripéties mécaniques). Tout le monde à bord, nous ouvrons les bouteilles de champagne pour la 100ème plongée de Grand Manu, ainsi que le vin rosé et rouge du repas partagé en toute convivialité.
 
Le retour au port ce passe dans la bonne humeur à la vitesse de 7 à 8 nœuds à l’heure, soit presque le double de l’ancienne Calypso. A notre arrivée au Bas Sablons, nous avons la chance de profiter de vieilles coques toutes voiles dehors se tirant la bourre dans une régate de vieux gréements. Un superbe spectacle ! Quelle belle journée pour une première sur le Walter pour pas mal d’entre nous. A renouveler quand vous voulez Messieurs.
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