L’hiver étant passé et la météo étant assez clémente, la saison de plongée a débutée il y a maintenant quelques semaines pour les stagiaires niveau 2 et niveau 4. Leurs entrainements en mer leur ont permis de redécouvrir le site de Bizeux, entre Saint Malo et Dinard, juste au pied du barrage de la Rance. Ils sont aussi aller un peu plus au large, sur l’épave du Fetlar et ce week end ils multiplient les plaisirs frisquets en plongeant à trois reprises au Fort de la Conchée, à Bizeux encore et sur le site de La Catis (plongée profonde en perspective avec 40 mètres si tout va bien).
Ceux qui n’ont pas ou plus les angoisses des examens et des niveaux à passer, la reprise de la mer se fait plus lentement. Les moins courageux d’entres nous attendent que les températures de l’air et de l’eau (surtout) remontent un peu avant de se rejeter à la baille.
Ce samedi matin dès l’aube, le rendez vous à la cale du Naye est fixé à 8h30 pour un départ immédiat direction le Fort de la Conchée ou les Haies de la Conchée (en fonction de l’état de la mer et du courant). En définitive et après une tentative de mouillage sur les Haies, notre pilote préfère retenir le site du Fort, plus propice aux exercices et autres explorations de remise en jambes.
Alors de la grande majorité des plongeurs se mettent à l’eau pour un 400 mètres PMT, Bernard installe le matériel pour le prochain exercice (apnée 5 m*10m*5m). Il s’agit d’un système comprenant deux grosses bouées fixées chacune à un bout auquel est accroché une gueuse et le tout tendu sur la bonne longueur et trainant dans le courant à l’arrière du bateau. Lors de la manœuvre, un moniteur sera posté à chaque pendeur pour garantir la sécurité des apnéistes et un troisième restera sur le bateau à contrôler l’ensemble de l’exercice. Comme tout est bien organisé, chacun faite une ou deux tentatives sans trop de difficulté, malgré les 400 mètres de nage dans les pates.
L’exploration de la palanquée autonome a pour objectif la reprise de sensations après un hiver passé sur la terre ferme, ainsi que la manipulation des équipements et les ajustements qui vont bien. Comme chaque année, nous constatons que le néoprène de nos combinaisons à sacrément rétréci et qu’il nous faudra une ou deux plongées de reprise supplémentaires pour assouplir le caoutchouc (voir faire fondre nos plaquettes de chocolat accumulées devant la cheminée, en perspective du week end de Pâques). Après quelques vérifications d’usage, nous commençons nos découvertes sous marines en longeant main droite la roche au pied du Fort. les éboulis sont nombreux et forment de petites grottes bien sympa à fouiller en quête de poissons et crustacés. la chance est avec nous, car nous trouvons sur notre passage une belle roussette de 50 à 60 cm de long bien posée sur le sable. De nombreux homards, dont un très gros, se cachent dans les roches sous les laminaires. Quelques vieilles nous fuient lorsque nous nous approchons et une petite araignée tente une échappée à notre vue. La visibilité est assez correcte pour la saison (environ 5 à 6 mètres) et nous nous attendions à pire. Par contre, le courant commence à monter en fin de plongée, ce qui nous oblige à écourter un peu notre plaisir. Nos repères sont un peu chamboulés pour cette première sortie de la saison et notre sens de l’orientation perturbé nous incite à faire une remontée en pleine eau. Aïe, aïe, aie ! Nous ne sommes pas du tout où nous pensions, à une petite centaine de mètres du bateau ; courant dans le nez. Quelques minutes de palmage sans réel avancée significative et nous décidons de faire appel à la sécurité de surface pour un retour en annexe. Cette option peu fréquente au club, est cependant plus raisonnable pour tous car elle évite un essoufflement inutile et un accident rarement souhaité. Enfin, tout c’est bien passé et toutes les palanqués sont rentrées à bon port.
Les plus courageux sont repartis directement pour leur second exercice de la journée, avec en complément une petite exploration du tombant de Bizeux.